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DAFT PUNK'S RAM : LA B.O DE TA LIFE !

Publié par CELLULO sur 11 Juin 2013, 16:18pm

Catégories : #cellulo

Parce que le cinéma, c’est aussi un gros milkshake, une combinaison de cinéastes, d’artistes, de zikos et de ta cousine qui bosse chez Pathé, il m’a semblé important de vous faire un petit article sur un petit groupe ayant déjà tâté de la pelloche pour y poser leur son ! Tron l’Heritage (Daft Punk), Irréversible, Enter the Void (Thomas Bangalter) ou encore la bande-son de toutes tes baises, Sexuality de Sebastien Tellier (produit par Guy-Manuel de Homem-Christo), sans compter Interstella 5555 ou Electroma, les « hubots » de Daft Punk sont de véritables compositeurs de bandes originales. Preuve en est avec leur dernier-né, Random Access Memories, qui en quelques mois est devenu, plus qu’un disque, un phénomène de société. Pourquoi ? Tout simplement parce que cet album manquait à tout le monde. Pour marcher cheveux aux vents dans la rue, pour faire ton sport, pour baiser ton mec ou ta nana, pour shaker ton booty, pour te sentir vibrer en ces temps médiocres… tout simplement pour ajouter un peu de comédie musicale à une vie qui ressemble de plus en plus à un mauvais Mike Leigh !

Selon les charts Spotify, l’album est en pole position au Danemark, au Royaume-Uni, en Lituanie, en France, au Mexique, en Islande, à Singapour, en Pologne et même en Estonie (pour info, en Andorre, on préfère le dernier album de Pink !), c’est pour dire la portée mondiale, le potentiel universel de la musique des Daft Punk. Au-delà d’une mise sur le marché parfaitement orchestrée mais néanmoins à l’image du groupe, il s’agit bien là d’un cas rarissime de cohésion globale, construite autour d’une musique électronique on ne peut plus humaine. Le groupe français, qui fait vibrer l’azerty comme une viole de gambe, a en effet composé un album qui sort de tous les carcans musicaux actuels, qui parvient à faire cohabiter sur un même morceau une ligne de basse funky avec un violoncelle et qui réconcilie les amateurs de gros « boumboum » avec les auditeurs de Radio Classique. Bref, ta mère kiffe le morceau Touch qui lui rappelle Hunky Dory, ta sexfriend virtuelle du Chili se déshabille sur Beyond, ton grand-père s’est pas mal déhanché au mariage de ton frère sur Get Lucky et même dans les clubs berlinois ou-si-t-y-vas-pas-t-as-rien-compris on te fait péter le morceau Contact jusqu’à l’abrutissement. Le pire, c’est que t’en as même pas marre. Parce que RAM est tombé à pic ! En tout cas chez nous, en France (mais bon c’est pas tellement plus joyeux ailleurs…), au moment où les malheureux s’encanaillent pour piétiner l’amour, où la gauche fait des conneries de droite et où le FN manque de nous faire jouir par un FAIL dans une piscine (sans oublier le temps de merde), les oreilles ont certainement manqué d’une petite brise de bonheur.

Prophètes rétrofuturistes, poétes de l’électro-statisme, les Daft Punk reviennent de l’année 2350 (par là) pour nous avertir : il va falloir aimer très fort, danser plus longtemps, répandre un peu plus de sueur sur le dancefloor pour espérer une seconde se sortir de notre bordel mondial. La prophétie est simpliste, elle vaut ce qu’elle vaut mais clairement, tout le monde semble y adhérer. Et en ces temps de désolidarisation, de mépris de l’autre et de bêtise en concentré, les Daft Punk nous offrent une bande sonore des plus grisantes et jouissives. Le reflet de nos désirs humains dans la visière d’un casque de robot.

C.Lulo

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